Plusieurs pétitionnaires ont dénoncé devant la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York les violations graves et persistantes des droits humains dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, où des enfants seraient enrôlés de force par les milices armées du Front Polisario.
Amanda DiCianni, représentante de l’ONG Rescue and Relief International, a déclaré que « la communauté internationale tire la sonnette d’alarme depuis des années sur le recrutement et la militarisation des enfants par le Polisario dans les camps de Tindouf ». Selon elle, ces faits « ne relèvent pas de simples allégations, mais d’observations documentées » déjà mentionnées au sein de l’ONU et confirmées par le Conseil des droits de l’homme à Genève.
Elle a mis en cause « l’absence de transparence et de sécurité dans ces camps contrôlés par des milices armées », évoquant une « corruption à échelle industrielle » et des « liens avérés entre certains responsables du mouvement séparatiste et des réseaux criminels transnationaux ».
Le président du conseil communal de Dakhla, Erragheb Hormatallah, a pour sa part appelé la communauté internationale à « rappeler aux dirigeants du Polisario que le droit international et la Convention relative aux droits de l’enfant s’appliquent à tous, y compris au pays hôte de ces camps ».
De son côté, Laila El Atfani, de l’ONG Refai, a dénoncé « l’embrigadement systématique d’enfants arrachés à l’école et formés dans des camps militaires », y voyant une « menace réelle pour la paix et la stabilité régionales ». Elle a souligné que « le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 demeure la seule base réaliste pour garantir la dignité et la protection des populations séquestrées ».
Plusieurs autres intervenants, dont l’ancienne ministre zambienne de l’Intérieur Grace Njapau et le journaliste indonésien Wilson Lalengke, ont évoqué « des exécutions extrajudiciaires, des détournements massifs d’aide humanitaire et un climat de terreur imposé par les milices séparatistes ».
La présidente américaine de Teach the Children International, Nancy Huff, a qualifié les camps de Tindouf de « terreau d’extrémisme, de radicalisation et de trafic en tout genre », estimant que « le plan marocain d’autonomie, soutenu par plusieurs puissances mondiales, représente la solution la plus pragmatique pour le développement et la stabilité régionale ».
Les pétitionnaires ont unanimement appelé à une enquête internationale indépendante et à une protection effective des droits fondamentaux des enfants et des civils dans ces camps administrés, selon eux, « avec la complicité du pays hôte, l’Algérie ».


