Les chefs de la diplomatie ont réaffirmé leur attachement à l’unité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Somalie.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a eu une série d’entretiens téléphoniques avec ses homologues somalien, turc et djiboutien rejetant la reconnaissance par Israël du Somaliland et défendant la souveraineté somalienne, d’après un communiqué du ministère vendredi 26 décembre.
Les chefs de la diplomatie ont exprimé, au cours de ces échanges téléphoniques, une condamnation ferme de toute reconnaissance du Somaliland, réaffirmant leur attachement à l’unité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Somalie.
Les ministres ont souligné que « toute initiative unilatérale portant atteinte à ces principes risquerait de fragiliser davantage la stabilité du pays et de la région ».
Ils ont également insisté sur la nécessité de soutenir les institutions étatiques somaliennes légitimes, tout en rejetant toute tentative visant à créer des entités parallèles ou à imposer des réalités politiques contraires à l’unité de l’Etat somalien.
Les discussions ont mis en garde contre les répercussions plus larges de la reconnaissance de l’indépendance de parties du territoire d’Etats souverains, qualifiée de précédent dangereux pour la paix et la sécurité internationales.
Les ministres ont rappelé que le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats constitue un principe fondamental du droit international et de la Charte des Nations unies, et qu’il ne saurait être remis en cause sous quelque justification que ce soit.
Les chefs de la diplomatie ont réaffirmé leur rejet de toute tentative visant à imposer des faits accomplis ou à créer des entités contraires à la légalité internationale, estimant que de telles démarches compromettent les perspectives de sécurité, de stabilité et de développement.
Les ministres des quatre pays ont également exprimé leur opposition catégorique à tout projet de déplacement forcé du peuple palestinien hors de ses territoires, une position largement partagée par la communauté internationale tant sur le fond que sur la forme.
Un « moment historique »
Le président du Somaliland, Cabdiraxmaan Cirro, a salué un « moment historique » après l'annonce vendredi par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la reconnaissance de cette république autoproclamée qui a fait sécession de la Somalie et n'était à ce jour reconnue par aucun autre pays, selon l’AFP.
« Cette étape marque le début d'un partenariat stratégique qui promeut les intérêts mutuels, renforce la paix et la sécurité régionales et apporte des avantages partagés à toutes les parties prenantes, sans préjudice pour aucune d'entre elles », a-t-il déclaré sur X.
Territoire de la taille de l'Uruguay (175.000 km2) à la pointe nord-ouest de la Somalie, le Somaliland a déclaré unilatéralement son indépendance en 1991.
Il fonctionne depuis en autonomie, avec ses propres monnaie, armée et police, et se distingue par sa relative stabilité comparée à la Somalie, minée par l'insurrection islamiste des shebab et les conflits politiques chroniques.


