En marge de la première Conférence économique égypto-africaine, l'ambassadeur du Cameroun salue l'expérience égyptienne pour la réalisation de l'Agenda africain 2063, soulignant que Le Caire a la capacité, notamment en matière d'infrastructure, de concrétiser la vision « L'Afrique que nous voulons ».
L’ambassadeur de Cameroun en Egypte, Mohamadou Labarang, a reconnu le rôle de pivot que joue l’Egypte entre l’Afrique, l’Orient, l’Asie et le Golfe, notamment « depuis les indépendances des pays africains qu’elle a aidés à s’affranchir », en marge de la première Conférence économique égypto-africaine organisée par Al Ahram samedi 29 novembre.
« Nos rapports avec l’Egypte sont cordiaux sur les plans économique, culturel et sportif, et, depuis que le président Abdel Fattah Al-Sissi a été à la tête de l’Union africaine, nous avons remarqué un retour fort de l’Egypte vers ses frères africains », a expliqué Labarang.
« Ce retour se décline en plusieurs niveaux, notamment sur le plan politique. Plusieurs chefs africains se sont rendus en Egypte et le président Al-Sissi a également visité des pays africains. Récemment, le chef de la diplomatie Badr Abdelatty a fait le tour de presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre pour dire que l’Egypte restait présente, afin que l’Afrique puisse progresser », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur Mohamadou Labarang a ensuite détaillé les priorités de l’Union africaine concernant la vision pour l’Agenda 2063 de l’Afrique, s’articulant autour de plusieurs axes majeurs « en tête desquels l’infrastructure », a-t-il précisé, citant des projets fondamentaux comme « l’établissement des chemins de fer, des villes et les routes et les grands travaux ».
Saluant le rôle potentiel de l’Egypte, l’ambassadeur a souligné que Le Caire disposait à la fois de « l’expérience, la volonté et les moyens » pour réaliser ces projets ambitieux. Il a cité à titre d’exemple le barrage hydroélectrique de la Tanzanie comme une preuve de la capacité d’exécution égyptienne.
« Les pays africains ont tous les moyens et les ressources, mais cela nécessite une synergie et la volonté de compter sur nos propres moyens pour réussir. Cette conférence constitue donc un forum qui nous permet de mettre tout cela en harmonie pour faire en sorte que l’Afrique puisse aller de l’avant », a conclu le diplomate.
Dans le cadre de la célébration du 150e anniversaire de l’institution de presse d’Al-Ahram, Ahram Hebdo a organisé la première Conférence économique égypto-africaine « L’Afrique que nous voulons : intégration et partenariat pour l’avenir », sous les auspices du premier ministre Mostafa Madbouly, dans le but de mettre en lumière les perspectives de l’intégration économique avec l’Afrique.
