Lors de la première Conférence économique égypto-africaine, la rédactrice en chef d’Al-Ahram Hebdo, Nevine Kamel, a rappelé que l’Egypte fait du partenariat africain une priorité stratégique, affirmant son engagement à renforcer le développement et l’intégration du continent.
« Al-Ahram Hebdo croit que sa mission va au-delà de la simple transmission d’informations et qu’il est responsable de rapprocher les peuples du continent », a affirmé samedi 29 novembre 2025, la rédactrice en chef d’Al-Ahram Hebdo, Névine Kamel, dans une allocution prononcée lors de la première Conférence économique égypto-africaine.
« Les médias étant l’outil qui permet de briser les barrières, braquer les projecteurs sur les opportunités conjointes et offrir une idée de l’Afrique loin des images stéréotypées », a-t-elle poursuivi.
« Sous la conduite du président Abdel Fattah Al-Sissi, l’Egypte a placé le partenariat africain en tête de ses priorités, confirmant ainsi son engagement total à renforcer le développement et l’intégration au sein du continent », a expliqué la rédactrice en chef.
Selon elle, la Conférence « se tient à un moment décisif », alors que l’intégration et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) s’imposent comme réponses aux défis du « continent émergent », dont le potentiel accélère la transition technologique et conforte son poids géopolitique.
L’objectif affiché de la Conférence est de transformer les débats en feuilles de route concrètes et en processus capables d’accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf. Trois axes structurants ont été définis : le libre-échange et l’intégration logistique, l’industrialisation en Afrique et le financement des projets.
Kamel a rappelé que le commerce intra-africain demeure limité (estimé à 17 %) à un niveau jugé trop faible pour un marché de 3 000 milliards de dollars. Elle a ainsi plaidé pour le développement massif des infrastructures, de la logistique et des corridors commerciaux régionaux afin de réduire les coûts de transport.
Ainsi, « nous devons fabriquer nous-mêmes nos produits et majorer leur valeur. Par exemple, l’Afrique possède 30 % du cobalt mondial mais ne produit que 1 % des batteries du monde », a-t-elle expliqué.
« Nous avons besoin de centaines de milliards de dollars par an pour financer l’infrastructure et devons donc trouver de nouveaux moyens de le faire nous-mêmes et d’autonomiser les petites et moyennes entreprises qui représentent 90 % du continent », a-t-elle proposé.
Concernant le financement, elle a estimé que l’Afrique a besoin de centaines de milliards de dollars par an pour soutenir ses infrastructures et doit donc trouver de nouveaux mécanismes internes, notamment en « autonomisant les petites et moyennes entreprises, qui représentent 90 % du continent ».
« La conférence inscrit ces priorités dans le cadre stratégique de la diplomatie économique égyptienne, qui affirme que le développement africain passe inévitablement par une intégration économique renforcée », a conclu la rédactrice en chef.
Organisé sous le thème « L’Afrique que nous voulons : intégration et partenariat pour l’avenir », l’événement était placé sous les auspices du premier ministre Mostafa Madbouly et s’inscrivait dans le cadre du 150ᵉ anniversaire du journal Al-Ahram.


