La Cour d’appel de Tizi-Ouzou en Algérie a confirmé ce mercredi 3 décembre la condamnation à sept ans de prison à l’encontre du journaliste français Christophe Gleizes.
Le journaliste français, emprisonné depuis le mois de juin pour « apologie du terrorisme », a été condamné en appel à sept ans d’emprisonnement ferme.
« La cour confirme le jugement rendu en première instance », a déclaré le président de la juridiction d’appel de Tizi-ouzou à l’issue de ce nouveau procès de Christophe Gleizes, une annonce qui a suscité la consternation dans la salle, selon un journaliste de l’AFP présent sur place.
« Je pense à mon frère, ma mère, mon beau-père, et sa copine. J’imagine mon frère pendant sept ans dans les prisons algériennes… Ce n’est pas simple. On va continuer le combat pour avoir une issue favorable possible. C’est ahurissant, je suis abasourdi. J’espère que ce sera vite effacé dans les prochains jours. Ça va être très complexe », a dit le frère du journaliste, Maxime Gleizes, depuis les locaux de Reporters sans frontières (RSF).
« Maintenant, il y a deux solutions possibles: soit partir en cassation mais c’est une procédure longue, soit prendre en charge la peine et attendre une grâce présidentielle. On va se réunir avec Reporters sans frontières. On va appeler ma mère, tout le monde, pour savoir quelle serait la solution la plus juste. C’est un peu le choc. Est-ce qu’on lance un appel au président algérien pour le gracier? Totalement. Je ne comprends pas, je suis dans le flou absolu, j’espère que ce cauchemar s’arrêtera rapidement », a ajouté Maxime Gleizes.
Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste Gleizes s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour réaliser un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi-Ouzou, à 100km à l’est d’Alger.
Il avait été arrêté le 28 mai 2024 à Tizi-Ouzou et placé sous contrôle judiciaire dans un hôtel jusqu’à son premier procès.
Le reporter avait été condamné en première instance fin juin au pic d’une grave crise entre la France et l’Algérie, marquée notamment par le retrait des deux ambassadeurs et des expulsions réciproques de diplomates.


