L’ancien président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló a quitté précipitamment le Sénégal pour la République du Congo, où il séjourne actuellement. Très proche du président Denis Sassou Nguesso, Embaló y retrouve un soutien politique et personnel.
Umaro Sissoco Embaló, renversé lors du coup d’État du 26 novembre en Guinée-Bissau, a été exfiltré vers Dakar avant d’être transféré vers Brazzaville, où il séjourne actuellement, selon plusieurs médias dont Jeune Afrique et Confidentiel Afrique. Le gouvernement congolais n’a pas encore réagi à cette information.
Ce départ précipité survient quelques heures après que le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a dénoncé « une combine » autour du coup d’État.
Embaló, qui entretient une relation étroite avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, qu’il appelle affectueusement « Papa », avait déjà été reçu par lui lors d’une tournée africaine en janvier 2020 et s’était rendu à Brazzaville un mois avant la présidentielle de novembre 2025 dans le cadre d’une visite d’État. Ces visites témoignent de ses liens personnels et politiques étroits avec le chef de l’État congolais.
La Guinée-Bissau connaît actuellement la suspension du processus électoral, la nomination du général Horta N’Tam à la tête de la transition militaire et l’arrestation de plusieurs responsables politiques. Ilídio Vieira Té a été désigné Premier ministre pour 12 mois et le Major-Général Tomás Djássi Chef d’État-major général des Forces armées.
La Cédéao, réunie en session extraordinaire virtuelle, a condamné le renversement d’Embaló, suspendu la Guinée-Bissau de tous ses organes de décision et demandé la libération des responsables arrêtés ainsi que la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 23 novembre. Une mission de médiation de haut niveau, composée de plusieurs présidents africains et du président de la Commission de la Cédéao, a été mandatée pour engager la junte et garantir le respect du processus électoral.


