La saisie de 16 tonnes de résine de cannabis au Maroc s’inscrit dans une série d’actions engagées depuis le début de l’année pour contrer les réseaux opérant le long de la façade atlantique.
Une vaste opération menée à Casablanca a permis aux autorités marocaines de mettre au jour un réseau criminel spécialisé dans le trafic international de stupéfiants par voie maritime. Selon le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).
Coordonnée par le BCIJ et appuyée par des renseignements de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), l’opération a abouti au démantèlement d’un groupe structuré utilisant les plages casablancaises comme points de départ pour des traversées clandestines. Les trafiquants expédiaient la résine de cannabis à bord de canots pneumatiques en direction de l’étranger.
Huit personnes, dont deux femmes âgées de 32 à 60 ans, ont été arrêtées à Casablanca et Kénitra. Elles seraient impliquées dans la préparation logistique, le financement et l’organisation des expéditions maritimes. Les perquisitions menées sur plusieurs sites ont permis de saisir 390 ballots de résine de cannabis, totalisant près de 16 tonnes, ainsi que 2,5 millions de dirhams en espèces.
Les enquêteurs ont également mis la main sur un important arsenal matériel : six canots pneumatiques, huit moteurs hors-bord, quatre barils de carburant, mais aussi des téléphones portables, appareils GPS et pompes pneumatiques. Selon les premiers éléments, cet équipement servait à organiser des départs nocturnes depuis des zones isolées du littoral, afin d’échapper à la surveillance terrestre, maritime et aérienne.
D’après les services de sécurité, les réseaux criminels actifs sur l’Atlantique recourent de plus en plus à des embarcations rapides pour contourner les contrôles portuaires traditionnels, ce qui nécessite un renforcement continu du renseignement et de la coordination interservices.
Les suspects ont été placés en garde à vue sous la supervision du parquet compétent. L’enquête se poursuit pour identifier l’ensemble des ramifications du réseau, tant au niveau national qu’international, ainsi que ses sources de financement et ses circuits logistiques. D’autres interpellations restent possibles au fur et à mesure de l’exploitation des éléments saisis.


