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Cultures

L’Australie restitue à l’Egypte 17 pièces d’antiquité rares

La plupart des pièces avaient été acquises via des achats en ligne et importés en Australie depuis les États-Unis.

L'Australie a officiellement remis à l'Egypte 17 pièces archéologiques pharaoniques rares, datant de différentes époques, souligne un communiqué publié sur la page officielle du Conseil des ministres.

Cette restitution marque la fin d'un litige juridique qui était en cours depuis 2019. Elle fait suite à une décision de la Haute Cour australienne du 3 septembre 2025, qui a ordonné la saisie et le retour des pièces détenues par une société privée.

Les démarches engagées par l’Egypte s’inscrivent dans le cadre d’une initiative visant à récupérer toutes les pièces archéologiques sorties illégalement du pays.

D’après les autorités australiennes, les pièces restituées comprennent une statue en bois de la déesse Isis, datant de la période ptolémaïque (332-30 avant J.-C.). La collection comprend également un panneau de sarcophage représentant Nout, la déesse du ciel, ainsi qu'un cercueil (1570-332 avant J.-C.) et plusieurs vases et jarres remontant jusqu’à la période de Naqada II (3500-3200 avant J.-C.).

La plupart de ces pièces, précisent les autorités australiennes, avaient été acquises via des achats en ligne et importés en Australie depuis les États-Unis.

Ils ont été détectés et saisis par la Force frontalière australienne. La saisie a été effectuée en vertu de la Loi de 1986 sur la protection du patrimoine culturel mobilier, une législation qui autorise le retour des biens culturels étrangers exportés illégalement.

Le vice-ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Habashi, a salué la décision, soulignant qu'elle intervient à un moment clé : le 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre l'Egypte et l'Australie. « Ce geste symbolique confirme le respect mutuel et l'engagement des deux pays à préserver le patrimoine humain commun et à intensifier la lutte contre le trafic illicite d'antiquités », a affirmé Habashi. Et d’ajouter que cette restitution est un message de soutien à la coopération culturelle, d'autant plus qu'elle coïncide avec l'ouverture officielle du Grand Musée Egyptien (GEM).

Habashi s'est entretenu avec le ministre australien de l'Intérieur, des Arts et de la Cybersécurité, Tony Burke, pour renforcer la coopération bilatérale.

Tourisme et intégration de la main-d'œuvre égyptienne

Les discussions ont porté sur le renforcement du tourisme australien vers l'Egypte, qui a connu une hausse de 11 % au premier semestre de l'année en cours de même que sur l’échange des expertises dans les domaines de l'intelligence artificielle, la cybersécurité et la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

Un volet important des discussions a porté sur les moyens d'intégrer la main-d'œuvre égyptienne qualifiée dans les programmes de travail saisonnier australiens. Le ministre australien a décrit la communauté égyptienne en Australie comme « l'une des plus respectueuses des lois et des mieux intégrées », ce qui ouvre la voie à un développement accru de la coopération en matière d'immigration et d'emploi.

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