Le FMI salue les avancées du Sénégal dans le traitement du dossier de la dette cachée et les efforts de mobilisation des recettes, tout en appelant à poursuivre les réformes de gouvernance et de transparence budgétaire.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a achevé sa visite au Sénégal en saluant les « progrès notables » réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives liées au cas de dette cachée, notamment en matière de publication de la dette.
Selon les conclusions de la mission, le gouvernement sénégalais s’est fixé un objectif ambitieux de mobilisation des recettes à travers de nouvelles taxes sur les jeux de hasard, les transferts mobiles et d’autres mesures, notamment dans le secteur foncier, ainsi qu’une suppression progressive des exonérations fiscales.
Cette stratégie s’accompagne d’une poursuite de la discipline en matière de dépenses. Toutefois, le FMI estime que « le rendement fiscal très élevé attendu des mesures annoncées constitue un risque significatif », soulignant la nécessité d’établir des hypothèses plus prudentes.
La dette publique demeure préoccupante, incluant 4% d’arriérés intérieurs de paiement, en attendant les résultats de l’audit en cours mené par l’Inspection générale des finances. Les autorités poursuivent des opérations de gestion active de la dette pour réduire les vulnérabilités.
Des progrès ont été notés dans la mise en œuvre des mesures correctives liées au cas de dette cachée, notamment en matière de publication de la dette, mais « des actions plus décisives restent nécessaires », selon le FMI.
La mission recommande le renforcement des capacités de gestion de la dette et la centralisation des fonctions y afférentes au sein d’un même ministère comme « priorités clés pour améliorer le contrôle, la transparence et la redevabilité ».
L’équipe du FMI a été reçue par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que plusieurs ministres et le Gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou.
Le FMI et les autorités sénégalaises ont convenu de la nécessité de « réformes soutenues pour appuyer une consolidation budgétaire propice à la croissance et faire progresser les mesures de gouvernance et de lutte contre la corruption »


