Dans le sillage du Burkina faso qui vient d’adopter la carte d’identité, les États du Sahel poursuivent la mise en place de documents officiels biométriques communs.
Le Burkina Faso a adopté, jeudi, en Conseil des ministres, la Carte nationale d’identité biométrique AES, appelée à devenir le document officiel d’identification du pays dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Selon le ministre de la Sécurité, le Commissaire Mahamadou Sana, la carte vise à fournir un document d’identité moderne, sécurisé et interopérable avec les systèmes régionaux et internationaux. Elle concernera tout citoyen burkinabè âgé de cinq ans et plus et sera valable dix ans. Une période transitoire de cinq ans est prévue pour le retrait progressif des anciennes cartes.
Un second décret adopté le même jour régule également les documents de voyage, notamment le passeport d’urgence et le passeport de pèlerinage.
Le Burkina Faso suit le Mali, qui a lancé le 27 octobre 2025 son passeport biométrique E-AES à Bamako. Le nouveau passeport intègre une puce électronique contenant les empreintes digitales et la photographie du titulaire, et comprend des technologies de sécurité destinées à prévenir la fraude. La production est désormais assurée par le groupe chinois Emptech, après la fin du partenariat avec la société française Idemia.
Après leur sortie de la Cédéao en janvier 2024, officialisée un an plus tard, les pays de l’AES se sont dotés de symboles de souveraineté, notamment un drapeau, un hymne et un passeport, et prévoient la mise en place d’une force conjointe pour la lutte contre le terrorisme.
La Carte d’identité biométrique AES et le passeport E-AES visent à faciliter l’accès aux services sociaux, à améliorer la sécurité des documents officiels et à soutenir la coopération administrative entre les États membres de l’espace AES.


