Dix-sept Sud-Africains seraient impliqués malgré eux dans le conflit russo-ukrainien. Le gouvernement enquête pour clarifier les circonstances.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a ordonné une enquête urgente après avoir appris que 17 citoyens sud-africains auraient été recrutés pour participer à des activités mercenaires dans le Donbass, disputée par la Russie et l’Ukraine, certains affirmant avoir été trompés par de fausses offres d’emploi.
Selon un communiqué de la présidence publié jeudi, ces hommes âgés de 20 à 39 ans se seraient rendus dans l’est de l’Ukraine sous prétexte de contrats de travail lucratifs, mais se retrouvent désormais impliqués dans des opérations militaires dans une zone de conflit. Seize d’entre eux sont originaires du KwaZulu-Natal et un du Cap-Oriental.
« Le président Cyril Ramaphosa a ordonné une enquête sur les circonstances qui ont conduit au recrutement de ces jeunes hommes dans ces activités qui semblent relever du mercenariat », précise le texte officiel. Le gouvernement sud-africain agit également par voie diplomatique pour faciliter le retour de ces ressortissants, suite à leurs appels à l’aide.
La présidence a condamné l’exploitation de jeunes vulnérables par des individus liés à des entités militaires étrangères et rappelé la position légale de l’Afrique du Sud sur l’implication de ses citoyens dans des conflits armés étrangers. Conformément à la loi de 1998 sur l’assistance militaire étrangère, aucun Sud-Africain n’a le droit de fournir une assistance militaire à un gouvernement étranger ni de rejoindre une force armée étrangère sans autorisation préalable.
Cet incident ravive les inquiétudes sur le recours à des combattants étrangers dans le conflit russo-ukrainien. Si l’Ukraine recrute ouvertement des volontaires via sa Légion internationale, certaines personnes seraient trompées ou enrôlées de force dans des groupes paramilitaires.
La région du Donbass, partiellement occupée par des séparatistes soutenus par la Russie depuis 2014, est le théâtre d’intenses combats depuis l’invasion russe de 2022. Les autorités sud-africaines enquêtent actuellement afin de déterminer si les 17 hommes ont été recrutés volontairement ou trompés pour participer au conflit.
