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Poitique

Les Camerounais votent ce dimanche pour élire leur président

Le Cameroun vote ce dimanche 12 octobre pour élire son président, à l’issue d’une campagne marquée par la publication, jeudi dernier, du fichier électoral et de la liste définitive des douze candidats en lice.

Selon Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge du processus, le fichier électoral compte 8 010 464 inscrits, dont 3 716 567 femmes et 4 293 897 hommes, répartis dans 31 653 bureaux de vote à travers le pays. Un dispositif de 108 bureaux de vote a également été installé à l’étranger afin de permettre à 34 411 Camerounais de la diaspora de participer au scrutin. Elecam précise que les données détaillées par région, genre, tranche d’âge et handicap sont consultables sur son site internet, tandis que la répartition des électeurs par bureau de vote est affichée depuis le 3 octobre dans les antennes communales.

La course à la magistrature suprême oppose notamment Paul Biya du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF), Issa Tchiroma Bakary du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), Bello Bouba Maïgari de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) et Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS).

Sont également en lice Akere Muna du parti Univers, Pierre Kwemo de l’Union des mouvements socialistes (UMS), Tomaino Hermine Patricia Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), Ateki Seta Caxton du Parti de l’alliance libérale (PAL), Bouhga Hagbe Jacques du Mouvement citoyen national camerounais (MCNC) et Hiram Samuel Iyodi du Front des démocrates camerounais (FDC).

Le Conseil constitutionnel avait écarté la candidature de Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), évoquant une pluralité d’investiture, une décision que ce dernier a dénoncée comme politique.

À la veille du scrutin, le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul, a tenu un point de presse à Yaoundé pour rappeler aux candidats et aux acteurs politiques les règles du jeu démocratique et prévenir toute dérive. Le MINAT a dénoncé l’émergence de plateformes numériques prétendant publier des résultats, qualifiant ces initiatives de « criminelles, diaboliques et dangereuses », tout en avertissant que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats officiels.

Il a assuré que l’administration territoriale prendra « toutes les dispositions nécessaires » pour garantir un scrutin « apaisé, transparent et sécurisé », prévenant que toute proclamation unilatérale de résultats serait considérée comme un acte de haute trahison.

En réaction, Issa Tchiroma Bakary, candidat du FSNC, a publié dimanche, jour du vote, un communiqué depuis Garoua, dénonçant les « menaces publiques » du ministre à son encontre. Il a affirmé que « menacer un candidat pour l’empêcher d’informer le peuple revient à menacer la souveraineté nationale », rappelant que l’article 113 du code électoral autorise la publication des tendances issues du dépouillement.

Le candidat a exhorté les forces de l’ordre à « refuser tout ordre illégal » et appelé les électeurs à « rester calmes, déterminés et vigilants » afin de défendre leurs voix « par des moyens légaux et pacifiques ».

« Je ne céderai ni à la peur ni à la provocation. Nous défendrons la voix du peuple », a-t-il conclu.

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