La question du Sahara sera au cœur des réunions du mois d’octobre du Conseil de sécurité de l’ONU, dans le cadre de l’examen des dossiers internationaux en suspens.
Selon le programme rendu public, figure parmi les points inscrits à l’ordre du jour du Conseil onusien la question du Sahara, qui sera abordée lors de trois séances clés en lien direct avec la mission onusienne de la MINURSO, prévues les 8, 10 et 30 octobre, et qui seront toutes à huis clos.
Au menu, la séance du 8 octobre portera sur une présentation de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, qui doit exposer les derniers développements du dossier, en revenant sur ses récentes tournées effectuées dans la région, et ses contacts bilatéraux avec les parties concernées par ce conflit qui dure depuis des décennies.
Le 10 octobre, les membres du CS se pencheront sur un exposé technique du responsable russe Alexander Ivanko, chef de la MINURSO qui fera un état des lieux des défis opérationnels auxquels la mission se confronte à l’est et à l’ouest du mur de défense.
Cette séance constituera une étape décisive pour examiner des propositions concrètes avant la formulation de recommandations, lesquelles seront intégrées dans le rapport final du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
La dernière séance qui se tiendra le 30 octobre, va clore les discussions du Conseil sur le différend régional autour du Sahara et sera consacrée à l’adoption de la nouvelle résolution relative à la MINURSO et au renouvellement de son mandat.
Le débat au sein du Conseil de Sécurité intervient dans un contexte marqué par une multiplication de soutiens et de reconnaissances internationaux en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 pour résoudre ce conflit .
Cette solution considérée comme l’unique solution « sérieuse, réaliste et crédible » au différend régional, a recueilli l’appui croissant de grandes puissances dont trois sont des membres permanents du Conseil de sécurité, notamment les Etats Unis, et d’un nombre croissant de pays membres de l’ONU.
Les États Unis, par la voie du Président Donald Trump, ont reconnu en décembre 2020 « la souveraineté du Royaume du Maroc sur la région du Sahara » et appuyé le plan d’autonomie comme « seule base réaliste au règlement de ce conflit ». Pour sa part , l’Espagne considère depuis 2022 le plan marocain d’autonomie comme la solution la plus « sérieuse, réaliste et crédible ». La France juge que « le présent et l’avenir de ce territoire s’inscrivent dans le cadre dans de la souveraineté marocaine», alors que le Royaume Uni troisième pays membre permanent de l’ONU à faire un pas important en direction de la position marocaine et de la marocanité du Sahara, considère le plan d’autonomie, sous souveraineté marocaine comme « la base la plus crédible et la plus pragmatique pour le règlement de ce conflit »
Plusieurs autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont profité de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies pour réaffirmer leur alignement sur la position marocaine. Le Paraguay a ainsi annoncé officiellement sa reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et son intention d’ouvrir un consulat dans la région. Le Panama et le Suriname ont également réitéré leur appui au plan d’autonomie, qualifié de solution réaliste et pragmatique pour mettre fin à un conflit qui perdure depuis des décennies.
Rabat estime que la multiplication des reconnaissances et l’installation de nouvelles représentations consulaires dans les provinces du Sud illustrent une évolution progressive du consensus international en faveur de son plan d’autonomie.


