À l’occasion des deux ans de son accession au pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, s’est exprimé sur les mécanismes de coordination anti-terroriste au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) lors d’un entretien accordé à Chantal Nikiema de la Radio Burkina.
Répondant à une question sur la coordination de la lutte contre le terrorisme au sein de l’espace AES face à la recrudescence des attaques, le chef de l’État burkinabè affirme que ‘’nous avons fait beaucoup de formations ensemble et, si vous vous souvenez, dès le départ, il y a des gens qui ont signalé la présence, entre-temps, de forces spéciales guinéennes qui étaient ici. Ils sont venus nous aider à former, et dans l’AES, nous avons eu beaucoup de formations ensemble’’.
Le président burkinabè soutient que ‘’la coordination se passe très bien malgré les attaques qui se multiplient. L’AES est une cible. Voir des africains s’unir, ce n’est pas bon pour d’autres personnes. Donc, il faut tout faire pour casser cette alliance. On comprend, mais nous sommes là pour ça. C’est pourquoi, très tôt, nous avons commencé à mettre en place, dans chaque pays, des officiers de liaison. Il y a des Burkinabés au Mali et au Niger qui participent donc au centre des opérations. Il y a des Maliens, des Nigériens au Burkina, ainsi de suite’’.
Il révèle que dans chaque pays, ’’il y a des équipes d’officiers dépêchés pour faire office de liaison et coordonner, au niveau des centres des opérations, tout ce qui se fait en interarmes’’.
De l’avis du président du Faso, ‘’la coordination, on peut dire actuellement, est plus que parfaite. Que ce soit au niveau des moyens terrestres ou des vecteurs aériens, nous arrivons à très bien coordonner et à nous appuyer mutuellement autant que possible. Actuellement, c’est la force sahélienne qui est en gestation’’.
Se projetant vers l’avenir, le capitaine Traoré annonce qu’’’il y aura l’état-major unique qui sera mis en place avec une très grande force pour pouvoir agir dans tout l’espace. C’est quelque chose qui peut prendre peut-être quelques mois, mais nous travaillons dessus’’.
