L'agence de notation S&P Global Ratings a relevé jeudi la note souveraine à long terme de l'Inde, justifiant cette décision par "l'engagement de New Delhi en faveur de l'assainissement budgétaire" et sa "croissance économique dynamique".
L'agence a indiqué dans un communiqué relever la note de la cinquième économie mondiale de "BBB-" à "BBB", ajoutant que l'impact des droits de douane pris par le président américain Donald Trump à l'encontre de l'Inde devraient être "gérable". S&P a noté que la perspective de la notation à long terme était "stable".
"La révision à la hausse de la notation de l'Inde reflète sa croissance économique dynamique, dans un contexte d'amélioration de la politique monétaire", indique le communiqué. L'agence souligne aussi "l'engagement du gouvernement en faveur de l'assainissement budgétaire" et un meilleur ajustement des dépenses.
Assainissement budgétaire
Si l'Inde reste la grande économie mondiale qui connaît la croissance la plus rapide, le rythme de cette croissance a ralenti au cours de l'année dernière, en partie en raison d'un ralentissement de la demande et d'une modération des dépenses publiques.
Les perspectives économiques de New Delhi ont également été assombries ces dernières semaines par la décision de Trump de sanctionner ses achats de pétrole russe en menaçant d'augmenter les droits de douane de 25% à 50%.
Mais S&P estime que les perspectives de croissance de l'Inde ne seront pas compromises par cette guerre commerciale, soulignant que même des droits de douane élevés à 50% ne "freineraient pas significativement la croissance".
"L'Inde est relativement moins dépendante du commerce extérieur et environ 60% de sa croissance économique provient de la consommation intérieure", indique le communiqué de l'agence.
"Bien que cela puisse à terme avoir un impact ponctuel sur la croissance, nous estimons que l'impact global sera marginal et ne compromettra pas les perspectives de croissance à long terme de l'Inde", ajoute l'agence.
Et même si l'Inde devait cesser d'importer du pétrole russe, le coût budgétaire serait "modeste" compte tenu du "faible écart de prix entre le brut russe et les références internationales actuelles", ajoute SP.