Panafricaine.info
Image default
Chronique

Ministère de l’Intérieur égyptien: deux membres du groupe armé Hasm tués par la police à Guiza

Un passant a perdu la vie lors de l’échange de tirs, survenu dans le quartier densément peuplé de Bolaq el-Dakrour, et un officier a également été blessé.

La police égyptienne a annoncé avoir échangé des coups de feu avec des membres d’un groupe armé liés au mouvement banni des Frères Musulmans, d’après un communiqué du ministère de l’Intérieur publié dimanche 20 juillet.

La police a mené un raid contre leur repaire dans la région de Guiza, où deux membres du Hasm (Harakat Sawa’id Misr) ont été tués. Le raid a eu lieu le 7 juillet d'après un vidéo diffusé par la chaîne Al-Qahera News, mais a été dévoilé le dimanche.

D’après le ministère de l’Intérieur, les deux hommes appartenaient au mouvement Hasm, affilié aux Frères musulmans, organisation interdite en Égypte.

Un passant a perdu la vie lors de l’échange de tirs, survenu dans le quartier densément peuplé de Bolaq el-Dakrour, et un officier a également été blessé.

La chaîne Extra News a annoncé que le président Abdel Fattah al-Sissi a ordonné d’ajouter la famille de Mostafa Anwar Ahmed Afifi, tué par des tirs de membres du groupe terroriste Hasm, à la liste des personnes bénéficiant du Fonds national d’indemnisation. Ce fonds est destiné à soutenir des martyrs, des disparus et des blessés lors d’opérations militaires, d’attaques terroristes ou d’interventions sécuritaires, ainsi que leurs familles.

Les services de sécurité ont repéré un membre infiltré, Ahmed Mohamed Abdel Razek Ahmed Ghoneim, déjà condamné à mort et à perpétuité pour plusieurs attaques, dont l’assassinat d’un policier et la tentative d’attentat contre l’avion présidentiel. Il s’était introduit en Égypte par des routes désertiques et se cachait dans un appartement à Boulaq El-Dakrour, en préparation d’une opération avec Ihab Abdel Latif Mohamed Abdelkader, également recherché.

Al Qahera News a rapporté l’annonce du ministère de l’Intérieur égyptien selon laquelle les forces de l’ordre ont déjoué un vaste projet d’attentats terroristes.

Plusieurs membres du groupe seraient actuellement réfugiés en Turquie, et selon les services de sécurité, l’organisation chercherait à relancer ses opérations en Égypte.

Le plan visait à cibler des sites sécuritaires et économiques. Pour ce faire, Hasm aurait tenté de faire infiltrer clandestinement un membre en fuite depuis un pays frontalier, afin de coordonner les opérations sur le terrain. Le communiqué du ministère n’a cependant pas précisé ce pays.

Les autorités ont également révélé que le mouvement avait produit une vidéo de propagande, montrant des entraînements militaires dans une région désertique d’un pays voisin, accompagnée de menaces explicites de mener des attaques terroristes en Égypte.

Le communiqué cite les noms de cinq dirigeants présumés du "complot", tous membres du mouvement Hasm et tous condamnés par contumace à des peines de prison à perpétuité, pour une série d'attentats qui ont secoué l'Egypte:

  • Yehia El-Sayed Ibrahim Mohamed Moussa, l’un des principaux fondateurs de Hasm et superviseur de sa structure armée ;
  • Mohamed Rafiq Ibrahim Menaa, condamné à perpétuité pour tentatives d’assassinat de figures publiques et falsification de documents officiels pour le compte des Frères musulmans ;
  • Alaa Ali Ali El-Samahi, condamné dans plusieurs affaires liées à des projets d’attentats ciblés ;
  • Mohamed Abdelhafiz Abdallah Abdelhafiz, poursuivi dans plusieurs dossiers similaires ;
  • et Ali Mahmoud Mohamed Abdelwanis, également condamné pour complots visant des personnalités importantes.

Créé en 2016, le groupe Hasm s’est fait connaître par une série d’attaques armées contre des forces de sécurité, magistrats et responsables gouvernementaux. Il a revendiqué plusieurs attentats à la bombe, dont une tentative d’assassinat contre le procureur général adjoint en septembre 2016, et une autre contre l’ambassadeur du Myanmar au Caire.

Le mouvement a aussi ciblé des postes de police, des convois sécuritaires et des infrastructures énergétiques, employant des tactiques de guérilla urbaine : explosifs, fusillades, communication en ligne.

Hasm est classé organisation terroriste par l’Égypte, les États-Unis et le Royaume-Uni. Bien que ses activités aient fortement diminué depuis 2020, les services de sécurité estiment que le groupe tente de se reconstituer depuis l’étranger.

Les Articles Récents

Leave a Comment

En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Leave a review

    Ce site utilise des cookies Accept Continuer

    You cannot copy content of this page