La mise en garde est claire. « La Russie est une menace durable, proche », a assuré le chef d’état-major des armées français, Thierry Burkhard, à l’occasion d’une conférence de presse ce vendredi à la mi-journée. Selon lui, « le Kremlin a fait de nous une cible prioritaire ».
Il a estimé que la menace venait surtout de la personnalité de Vladimir Poutine. « Il joue un rôle déterminant. Il a un esprit de revanche et une volonté de laisser une trace dans l’histoire. Ce qui peut conduire à tous les excès », a-t-il prévenu.
Moscou a mené « des attaques cyber en Europe » et en France, « il ne faut pas exclure » la possibilité que soient menées des actions identiques à « celles qu’ont subies nos voisins » comme « des sabotages ».
La défaite de l’Ukraine « serait une défaite européenne »
À ses yeux, une réponse européenne est nécessaire dans cette situation, car « en Ukraine se joue la sécurité » du Vieux continent. Et en cas de victoire russe, « ça serait une vraie défaite européenne », a-t-il martelé.
La Russie n’était pas le seul sujet évoqué par le général Thierry Burkhard. Il a également assuré que la France n’était « pas épargnée dans le domaine économique et technologique ». « On a été espionné, on est espionné et on fait l’objet de campagnes de dénigrement », a-t-il énuméré, citant parmi les responsables les « grands compétiteurs » que sont la Chine et l’Iran.
Le chef d’état-major des armées a également évoqué la menace terroriste qui « reste présente » sur le territoire, mais il a expliqué que les services de renseignements avaient « beaucoup progressé ». Leur rôle revient désormais plus à « déjouer » des attentats qu’à en « gérer les conséquences ».