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Poitique

Guerre en Ukraine : La France « principal adversaire » de Moscou et paranoïa chez les oligarques

Ce vendredi, le chef d’état-major des Armées françaises a clairement désigné Moscou comme une « menace »'

L'essentiel
La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le 24 février 2022. Tous les soirs, « 20 Minutes » vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre cette guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
Ce vendredi, au 1.234e jour du conflit, le plus haut gradé de l’armée française a clairement désigné la Russie comme une « menace » pour le pays et tout le continent européen et le Kremlin a dit tout le mal qu’il pense du déploiement éventuel de troupes franco-britanniques en Ukraine.

 

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 11 juillet, 1.234e jour du conflit.

Le fait du jour

Le chef d’état-major des armées prend rarement la parole. Il l’a pourtant fait ce vendredi, pour dire sans ambages que la Russie a identifié la France comme étant « son principal adversaire en Europe ». « C’est Poutine qui l’a dit », a rappelé le général, Thierry Burkhard, pour qui Moscou constitue une « menace durable » pour la sécurité du continent. Le haut gradé considère la Russie comme une « puissance de nuisance », que ce soit avec les sabotages d’infrastructures sous-marines, les campagnes de désinformation en France ou en Afrique, les actes d’espionnage ou les actions inamicales de ses satellites dans l’espace.

« Malgré les pertes incroyables qu’elle subit » en Ukraine, « avant 2030 [elle] constituera à nouveau une force constituant une vraie menace à nos frontières », a encore jugé le chef d’état-major. « En Ukraine se joue d’une part la sécurité de l’Europe, mais […] aussi la place des pays européens dans le monde de demain », estime le général Burkhard.

Il s’exprimait à deux jours d’un discours aux armées du président français Emmanuel Macron dans lequel il « va tirer les conclusions en matière d'efforts de défense », selon l’Elysée, qui promet des « annonces majeures ».

La déclaration du jour
« La présence d’un contingent étranger près de nos frontières est inacceptable »

C’est un euphémisme de dire que le Kremlin n’a pas apprécié l’annonce conjointe faite jeudi par Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer à propos du corps expéditionnaire franco-britannique, porté potentiellement à 50.000 soldats et dont les plans « sont prêts » pour qu’ils participent en Ukraine à la surveillance du respect d’un éventuel cessez-le-feu. Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine dénonce sèchement « militarisme antirusse » des dirigeants européens.

Le chiffre du jour

3. Le nombre de morts dans une attaque nocturne de drones ukrainiens menée en Russie. Cette salve ukrainienne intervient après une série de frappes massives de drones russes sur le pays, notamment sur Kiev, et alors que Moscou bat chaque semaine des records en nombre d’engins tirés.

Au total, 155 drones ukrainiens ont été abattus, selon le ministère russe de la Défense. L’armée ukrainienne a assuré que ces attaques de drones visaient une usine aéronautique près de Moscou et une usine de fabrication de missiles. Une source au sein des services de sécurité a également revendiqué une explosion d’un gazoduc.

Côté ukrainien, des frappes russes à Kharkiv (nord-est), la deuxième ville du pays, ont touché une maternité selon Volodymyr Zelensky. D’après le président ukrainien, neuf personnes ont été blessées, dont des « mères avec des nouveau-nés et des femmes qui se remettaient d’une opération ». Aucun enfant ne figure heureusement parmi les victimes.

La tendance

Le suicide probable du ministre russe des Transports, Roman Starovoït, annoncé peu après son limogeage lundi par Vladimir Poutine sur fond d’allégations de corruption, a profondément choqué l’élite politique, où chacun redoute de faire les frais de la chasse aux profiteurs. Ses funérailles ont eu lieu ce vendredi dans un cimetière de Saint-Pétersbourg en présence de sa famille et de collègues, mais en l’absence du maître du Kremlin qui n’a pas non plus participé à la cérémonie d’adieu jeudi.

Si les circonstances de la mort de Roman Starovoït, âgé de 53 ans, restent floues, les médias russes ont évoqué une enquête pour corruption le visant, assurant qu’il devait être arrêté prochainement. Alors que la corruption ne semblait pas tracasser le pouvoir russe auparavant, la donne et la doctrine semblent avoir changé depuis l’offensive en Ukraine. Roman Starovoït était l’ancien gouverneur de la région russe de Koursk, prise par surprise par les Ukrainiens au cours de l’été 2024. Son successeur à ce poste a lui aussi été récemment arrêté pour corruption, soupçonné d’avoir détourné de l’argent destiné à des fortifications.

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