A l'occasion du 12ème anniversaire de la Révolution du 30 juin, le président Abdel-Fattah Al-Sissi a salué les sacrifices passés du peuple égyptien à un moment où la région est secouée par de vifs conflits menaçant sa sécurité et sa stabilité.
La paix au Moyen-Orient ne s’obtiendra qu'avec la mise en place d'un État palestinien indépendant, selon les frontières établies le 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, a affirmé lundi le président Abdel Fattah Al-Sissi lors de son discours pour commémorer les douze ans de la révolution du 30 juin.
« L'Egypte, partisane de la paix, estime que cette dernière ne pourrait se fonder sur des bombardements ; elle ne s'impose la force ni se réalise contre la volonté des peuples », a-t-il souligné.
Et d’ajouter : « La vraie paix se construit sur les fondements de la justice, de l'équité et de la compréhension. »
Le chef de l’État a insisté sur le fait que la poursuite de la guerre et de l'occupation ne produira pas la paix ; elle ne fera qu'alimenter « une spirale de haine et de violence », ouvrant les portes à « la vengeance et à la résistance », qui ne se refermeront pas.
« Assez de violence, de meurtres et de haine ! Assez d'occupation, de déplacement et de déracinement ! » a-t-il exhorté.
Al-Sissi a affirmé que même si la paix semble difficile à atteindre, elle n'est pas impossible.
« Inspirons-nous de l'expérience de la paix entre l'Egypte et Israël dans les années 70 (accord de paix en 1979), rendue possible grâce à la médiation américaine, pour prouver que la paix est réalisable quand les intentions sont sincères »
L'Egypte, accompagnée du Qatar et des États-Unis, joue son rôle de médiateur afin de mettre un terme à la guerre à Gaza, au cœur de son 20e mois. Le président américain Donald Trump table sur un cessez-le-feu imminent, notamment depuis la fin des hostilités entre Israël et Iran, dans l’espoir de trouver une solution durable au Moyen-Orient.
Al-Sissi a aussi invité les acteurs internationaux à agir pour mettre fin aux souffrances des peuples dans une région secouée par les conflits, que ce soit au Soudan, Libye, Syrie, Yémen et Somalie.
30 juin : le début d'une nouvelle histoire
Lors de son discours, Al-Sissi a rappelé la Révolution du 30 juin et salué le peuple pour ses sacrifices en soulignant que depuis le 30 juin 2013 l’Egypte « écrit une nouvelle histoire.»
« Aujourd'hui, nous célébrons la Révolution du 30 juin ; une révolte inoubliable, une épopée nationale écrite par les Égyptiens eux-mêmes. Leur volonté s'est unie, la voix du peuple s'est élevée, et les citoyens ont décidé de reprendre le contrôle de l'Egypte, de son identité, de son histoire et de son destin », a-t-il indiqué.
« Les Égyptiens se sont dressés contre le terrorisme et les complots, ont brisé les vagues de chaos, déjoué les tentatives de chantage et d'enlèvement, et ont remis le pays sur la bonne voie », a-t-il souligné.
Des millions d'Égyptiens avaient manifesté le 30 juin 2013, exigeant le départ du président Mohamed Morsi et des Frères musulmans. Cette mobilisation populaire a conduit à l'intervention de l'armée le 3 juillet, destituant Morsi et installant un gouvernement de transition.
« La force de l’Égypte ne réside pas seulement dans ses armes, mais aussi dans votre conscience, la cohésion de vos rangs et votre rejet de tous les appels à la frustration, à la division et à la haine », a conclu Al-Sissi.
Source: Ahraminfo