L’ex- président américain Joe Biden est atteint d’un cancer de la prostate à un stade avancé, avec des métastases osseuses. Une forme grave, certes, mais pour laquelle les progrès thérapeutiques récents offrent des perspectives de traitement encourageantes.
L'annonce fait beaucoup de bruit au pays de Donald Trump, son prédécesseur à la Maison blanche, Joe Biden, souffre d’une forme " agressive " de cancer de la prostate de stade 4, ont annoncé dimanche les services de l'ex-président américain. Le bureau du dirigeant démocrate de 81 ans a précisé que des métastases osseuses avait été diagnostiquées.
" Bien qu’il s’agisse d’une forme plus agressive de la maladie, le cancer apparaît comme hormonodépendant, ce qui permet une prise en charge efficace ", indique le communiqué transmis à l’AFP.
Le cancer de Biden jugé grave, mais des traitements prometteurs existent
Bien que la propagation osseuse du cancer de la prostate dont souffre Joe Biden soit généralement considérée comme " très grave et incurable ", plusieurs experts interrogés par nos confrères de CNN soulignent que les traitements récents permettent d’envisager une prolongation significative de la vie avec une qualité de vie préservée.
Le traitement dépend de plusieurs facteurs, taux de PSA, imagerie, biopsie, et sera adapté au patient. Hormonothérapie, chimiothérapie ou radiothérapie sont les options envisagées.
Selon les médecins, il faudra attendre quelques semaines pour évaluer la réponse aux soins. Ceux-ci doivent être dosés avec prudence, car certains traitements peuvent affecter la mémoire, l’humeur et l’autonomie.
Seulement maintenant ?
Mais difficile de ne pas y voir aussi un geste de communication stratégique : cette annonce intervient à la veille de la parution du très attendu Original Sin: President Biden’s Decline, Its Cover-Up, and His Disastrous Choice to Run Again, signé Jake Tapper (CNN) et Alex Thompson (Axios). Un livre-enquête nourri de plus de 200 entretiens, qui décrit en détail la dégradation physique et mentale du président et les efforts de ses proches pour en minimiser la portée, voire pour la dissimuler. Depuis plusieurs jours, avant même sa sortie officielle, l'opus fait bruisser toute la presse américaine et anglo-saxonne, alimentant spéculations, fuites et lectures à tiroirs.
Ce timing interroge. Car peut-on raisonnablement croire qu’un homme aussi étroitement suivi médicalement que Joe Biden, comme Vladimir Poutine ou Xi Jinping, ses homologues rivaux, ait pu voir son cancer évoluer jusqu’au stade 4 sans que cela ait été détecté plus tôt ? En dévoilant aujourd’hui ce diagnostic grave, l’ancien président cherche sans doute à reprendre la main, et à devancer les critiques qui ne manqueront pas d’accompagner la sortie de l’ouvrage.
