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Chronique

« Nous allons faire en sorte que cela soit réglé » : Donald Trump affirme que « beaucoup de gens sont affamés » à Gaza

Le président américain Donald Trump a déclaré ce vendredi depuis Abou Dhabi que la situation à Gaza, où les habitants sont « affamés », sera « réglée », après 19 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. « Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés », a-t-il déclaré aux journalistes lors de sa visite aux Émirats arabes unis, dernière étape de sa tournée dans le Golfe.

Donald Trump n’a pas fait d’autres commentaires à ce sujet. Plus aucune aide humanitaire n’est entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien, assistance pourtant vitale pour les 2,4 millions de Gazaouis qui y habitent. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exprimé ce jeudi son inquiétude, et s’est dit ouvert à toute nouvelle idée permettant d’acheminer de l’aide à Gaza.

Israël affirme de son côté qu’il n’y a pas de crise humanitaire dans l’enclave et accuse le Hamas de voler les aides internationales.

Pour la bande de Gaza, le président américain a dit jeudi vouloir prendre le contrôle de ce territoire palestinien, ravagé par la guerre et en faire « une zone de liberté », ce à quoi le Hamas a rétorqué que Gaza n’était « pas à vendre ».

Près de 90 Palestiniens tués vendredi selon le Hamas

En parallèle, les bombardements israéliens se poursuivent. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé ce vendredi la mort de près de 90 personnes.

Après un bilan de plus de 100 morts jeudi, un responsable de la Défense civile à Gaza Mohammed al-Moughayir a fait état d’au moins 88 personnes tuées vendredi « dans les bombardements israéliens continus ».

Dans un hôpital de Beit Lahia (nord), des images de l’AFP montraient des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et des pleurs.

« Nous dormions quand soudain tout a explosé. Il y avait du sang partout. Nous ne savions pas qui était mort et qui était en vie », a raconté Oum Mohamed al-Tatari, 57 ans, habitante de Tal Zaatar (nord). « Ceux qui ne meurent pas dans les bombardements mourront de faim », s’est lamenté Khalil al-Tatar, un autre habitant. À pied, entassés avec quelques effets personnels dans des camionnettes ou sur des charrettes, de nombreux habitants ont fui de secteurs du nord de Gaza.

L’ONU dénonce « un nettoyage éthnique »

Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk, « cette dernière vague de bombes obligeant les gens à se déplacer sous la menace d’attaques encore plus intenses, la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui (...) équivaut à un nettoyage ethnique ».

Un responsable du Hamas, Taher al-Nounou, a appelé les États-Unis à « exercer davantage de pressions » sur Israël pour « permettre l’entrée immédiate de l’aide ». Selon lui, « l’entrée de l’aide (...) fait partie des accords avec les émissaires américains » après « la libération (lundi) par le Hamas d’Edan Alexander », l’otage israélo-américain qui avait été enlevé durant l’attaque du 7 octobre.

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