Le Bureau Guinéen des Droits d’Auteur (BGDA) prend le taureau par les cornes dans sa mission de sauvegarde des œuvres littéraires et artistiques. Son directeur général a récemment annoncé une série de mesures percutantes, qui entreront en vigueur dès la mi-avril 2025, ciblant un large éventail d’acteurs, des créateurs eux-mêmes aux entreprises exploitant des contenus protégés. C’est lors d’une intervention remarquée sur Parlement TV que Moussa Fofana a levé le voile sur ces actions imminentes. Au cœur de cette offensive se trouve une lutte acharnée contre la contrefaçon, la clarification des procédures d’autorisations et de contrats, un contrôle rigoureux des importations, la systématisation du paiement des redevances et une transparence accrue dans les relevés de programme.
Le BGDA justifie cette mobilisation par l’impératif d’appliquer scrupuleusement les cadres juridiques nationaux et internationaux, notamment la charte de la transition et la Convention de Berne. L’objectif est clair : garantir le respect inaliénable des droits des créateurs et éradiquer la gangrène de la piraterie. La loi est formelle : tout usage d’une œuvre de l’esprit requiert l’aval préalable de son auteur ou de son représentant. Ainsi, les acteurs concernés sont tenus de régulariser leur situation en obtenant les contrats nécessaires auprès du bureau général des auteurs pour toute exploitation d’œuvre.
« Ces mesures s’adressent à une diversité d’acteurs, a insisté Moussa Fofana. Il s’agit d’une première phase de sensibilisation avant des actions fortes sur le terrain. Force est de constater que rares sont ceux qui s’acquittent de leurs obligations. Nous amorçons donc une reprise d’activité sur l’ensemble du territoire national dès ce mois d’avril. Et vous verrez, le BGDA se dote d’un outil puissant : une brigade de lutte contre la piraterie, composée d’officiers de police judiciaire. Cette brigade sera déployée sur le terrain pour identifier les acteurs en règle. Pour ceux qui ne le sont pas, la loi les y contraindra. Nous veillerons à ce que chacun se conforme aux règles, car c’est un État de droit et nous en sortirons tous gagnants. »
Le directeur général du BGDA a tenu à rassurer les artistes quant à la gestion transparente et judicieuse des fonds collectés, qui seront intégralement reversés aux ayants droit.
Avec la mise en place de cette brigade spécialisée, le Bureau Guinéen des Droits d’Auteur envoie un signal fort et sans équivoque : l’ère de l’impunité pour la piraterie est révolue. Cette initiative audacieuse marque une étape cruciale dans la reconnaissance et la protection du travail des créateurs guinéens, ouvrant la voie à un environnement culturel plus sain et plus respectueux des droits d’auteur.
Source: lerenifleur224.com