Le ministre burkinabé des affaires étrangères a fait une mise au point, mardi 25 mars 2025, par rapport aux appellations utilisées par des organisations onusiennes pour désigner les terroristes et les volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Mises au point des autorités burkinabè sur des terminologies liées à la lutte contre le terrorisme dans le pays. Dans un communiqué en date du mardi 25 mars 2025, le ministre burkinabé des affaires étrangères, Jean Marie Traoré, a dénoncé les terminologies par lesquelles des agences du système des Nations Unies désignent les terroristes et les volontaires de la patrie (VDP).
Selon le ministre certaines agences désignent les VDP par le terme péjoratif de "milice" alors qu'elles utilisent le terme de "groupe armé non étatique" quand il s'agit des terroristes. Ceci, relève l'autorité, alors le concept de "groupe armé non étatique" ne dispose d’aucune définition consensuelle en droit international.
Pour les autorités burkinabè, il s'agit de "dérives graves". Lundi 24 mars 2025, le chef de la diplomatie burkinabè a convoqué la coordinatrice résidente du système des Nations Unies et l'ensemble des chefs d'agences au Burkina Faso, pour une mise au point.
« Lors de cette rencontre, le Burkina Faso a été condamné à l'usage non conforme de ces terminologies qui pourraient cacher une volonté de légitimation ou de requalification de la barbarie dont le peuple burkinabè est victime depuis une décennie ; ce qui pourrait nuire à la bonne collaboration entre notre pays et le système des Nations Unies », a informe le communiqué.
Le Burkina Faso rappelle que les termes appropriés et précis doivent être utilisés dans l'évocation de cette guerre contre les terroristes. « Les autorités burkinabè soulignent avec force que les hordes de criminels qui attaquent, tuent, pillent et violent les populations innocentes et paisibles doivent être désignées sans aucune ambiguïté par le seul terme qui sied, celui de "Terroristes" », apprend le communiqué.
Elles exigent que les VDP soient reconnus comme des citoyens burkinabés qui, de manière volontaire et courageuse, se sont engagés à défendre l'intégrité de leur pays. « Cette clarification sémantique vaut pour toutes les organisations (nationales, sous-régionales, internationales) et l'ensemble des partenaires du Burkina Faso », a fait comprendre le ministre.