DÉCRYPTAGE - En annonçant un nouveau tour de vis début 2025, le ministre de l’Intérieur venu de LR donne des gages au RN mais crispe un pan de l’ex-majorité présidentielle.
Michel Barnier ne veut pas s’enfermer dans le piège des débats budgétaires. Peu avant l’ouverture d’une longue période consacrée à l’examen parlementaire du projet de loi finances de 2025, le nouveau locataire de Matignon a laissé ses ministres ouvrir un deuxième front sur l’immigration. « Il y aura besoin d’une nouvelle loi », présentée possiblement « début 2025 », a annoncé dimanche sur BFMTV la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.
Quitte à provoquer un malaise persistant dans le camp Macron, encore traumatisé par l’adoption dans la douleur d’un texte sur le sujet, en décembre dernier. Durci par la droite sénatoriale et soutenu par le Rassemblement national (RN), ce projet de loi avait fracturé l’ex-majorité : 62 voix avaient manqué sur les 251 élus d’alors. Alors ministre de la Santé, Aurélien Rousseau - aujourd’hui député NFP - avait démissionné.
Moins d’un an plus tard, les responsables macronistes ne veulent pas revivre…