L’ancien dirigeant de Twitter, rebaptisé X, avait été considéré comme démissionnaire car il n’avait pas répondu à un e-mail d’Elon Musk
Après neuf ans de travail au sein de Twitter, un ancien dirigeant avait été contraint de quitter l’entreprise fraîchement rachetée par le milliardaire Elon Musk. Son tort ? Ne pas avoir répondu à un e-mail de son nouveau patron en novembre 2022. Mais la Commission des droits des travailleurs (WRC) a estimé lundi qu’il s’agissait d’un licenciement abusif.
Une amende record
Elle a donc ordonné à X de verser 470.000 livres (550.000 euros) à l’ancien employé. Selon l’Irish Times, il s’agit de la plus grosse amende pour licenciement abusif infligée par l’organisme qui statue sur les litiges du travail en Irlande.
Elon Musk avait envoyé un mail à 270 employés de Twitter en Irlande après le rachat de la plateforme. L’e-mail présentait une vision d’un « Twitter 2.0 » appelant les employés à être « hardcore ». Il avait indiqué vouloir garder uniquement les salariés qui soutiendraient sa stratégie, précise le média irlandais.
24 h pour prendre sa décision
Pour « construire un Twitter 2.0 révolutionnaire et réussir dans un monde de plus en plus compétitif, nous devrons être extrêmement acharnés. Cela signifiera travailler de longues heures à haute intensité. Seules des performances exceptionnelles constitueront une note de passage », les avait-il prévenus.
Une petite indemnité de licenciement
Ceux qui n’ont pas cliqué sur « oui » ont été informés dans l’e-mail qu’ils recevraient trois mois d’indemnités de licenciement. Gary Rooney, un ancien cadre supérieur du siège européen de Twitter en Irlande, n’avait pas cliqué sur le fameux lien. Il avait donc été remercié et poussé vers la porte de sortie comme 34 de ses collègues.
La décision de Gary Rooney de ne pas cliquer sur « oui » dans l’e-mail ne constituait pas une démission, a conclu WRC. La décision complète sera rendue publique fin août.