Le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat exprime sa colère envers la société E-Gui-Bat, suite à la découverte, le vendredi 19 juillet, de l'arrêt des travaux de construction du Village artisanal de Kindia. Moussa Moise Sylla annonce qu'il engagera des démarches pour résilier le contrat avec l'entreprise et intenter des poursuites judiciaires.
En réponse au manque d'infrastructures appropriées pour le travail et l'exposition artisanale en Guinée, les autorités avaient lancé en 2018 la construction de villages artisanaux dans diverses régions. Lors d'une visite sur le site de Kindia au cours d'une tournée nationale, le ministre a constaté personnellement la situation.
Sur place, Moussa Moise Sylla a fait part de son mécontentement. "En vertu du contrat signé en 2018, l'entreprise E-Gui-Bat a reçu une avance de démarrage de 20 % cette même année. Cependant, cinq mois plus tard, l'ACGP a dépêché une mission pour évaluer les progrès, qui ne dépassaient que 7 %, bien en deçà des attentes correspondant à l'avance accordée par l'État", a déclaré le ministre de la culture, du tourisme et de l'artisanat.
"Il ressort des évaluations de l'ACGP que depuis 2018, les travaux n'ont avancé qu'à hauteur d'environ 11 %. Cela est largement inférieur à l'avance de 20 % consentie à E-Gui-Bat. Malgré de nombreuses réunions entre l'ACGP, le ministère et l'entreprise, aucune solution n'a permis de reprendre les travaux au bénéfice des artisans de la région", a-t-il ajouté.
Le ministre a également révélé que l'entreprise E-Gui-Bat avait sous-traité le projet au-delà des limites autorisées, sans contrat de base avec le ministère. "Nous avons entamé le processus de résiliation du contrat pour permettre à d'autres entreprises plus fiables de terminer les travaux. Nous exigerons également le remboursement des fonds publics utilisés de manière indue par cette entreprise. Des poursuites judiciaires seront engagées, et elle sera interdite de soumission pour tout marché relevant du ministère", a-t-il prévenu.
Il a averti fermement toutes les entreprises impliquées dans des pratiques similaires sur d'autres chantiers qu'elles seront exclues des marchés publics du ministère.