Les Nations unies et leurs partenaires alertent sur une augmentation alarmante des migrants et réfugiés en Afrique se dirigeant vers le nord en direction de la Méditerranée et de l'Europe. Ce périple les conduit à traverser des routes dangereuses à travers le Sahara, où des bandes criminelles les soumettent à des abus sévères tels que l'esclavage, le trafic d'organes, le viol, les enlèvements pour rançon et d'autres formes de violence.
Un nouveau rapport, publié par les agences des Nations unies pour les réfugiés et les migrations ainsi que par le Mixed Migration Centre, révèle que les traversées terrestres en Afrique sont deux fois plus meurtrières que les voyages maritimes à travers la Méditerranée, déjà connue comme l'itinéraire maritime le plus meurtrier pour les migrants dans le monde. L'instabilité croissante dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Soudan a contribué à intensifier ces flux migratoires vers la Méditerranée.
Les témoignages recueillis dans le cadre de ce rapport, intitulé "On this journey, no one cares if you live or die", dépeignent un tableau alarmant des conditions auxquelles sont confrontés les migrants. La violence physique, les enlèvements contre rançon, le travail forcé et l'exploitation sexuelle sont monnaie courante le long de ces routes périlleuses. Malgré les risques élevés, les difficultés économiques, les conflits locaux, la répression politique et les effets du changement climatique poussent de nombreux individus à entreprendre ce voyage dangereux.
L'absence de statistiques précises sur les décès sur les routes terrestres en Afrique souligne l'ampleur du défi humanitaire. Toutefois, les projections indiquent une augmentation significative du nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile en Tunisie, un point de transit clé vers l'Europe. Les chiffres du HCR montrent que la Méditerranée a vu passer plus de 72 000 migrants et réfugiés au premier semestre de cette année, avec 785 décès ou disparitions signalés pendant cette période.
Les auteurs du rapport critiquent l'insuffisance des actions internationales pour protéger les personnes en transit et pour fournir une aide adéquate à ceux qui entreprennent ce voyage périlleux. Le risque accru de violences sexuelles, d'enlèvements et de décès est particulièrement alarmant, soulignant la nécessité d'une réponse plus efficace et coordonnée pour prévenir ces abus et protéger les droits des migrants vulnérables.
En conclusion, le rapport met en lumière l'urgence d'une action internationale renforcée pour faire face aux défis humanitaires croissants le long des routes migratoires africaines vers la Méditerranée.
